Légende ou racontar ? A l’aube des années 1940 par une nuit sans lune, des contrebandiers français poursuivis par les douaniers, auraient chuté avec une luge portant de nombreuses bouteilles d’un précieux breuvage alcoolisé valaisan, déversant ainsi la totalité de son contenu sur la neige… Une chance finalement puisque sans marchandise, pas de délit ! La descente concernée entre Les Crosets et Les Lindarets qu’empruntent aujourd’hui de nombreux skieurs, se nomme « L’Abricotine » : coïncidence ? Ouvrez vos narines, il paraît qu’on peut encore sentir les vapeurs fruitées à l’endroit où s’est produit l’accident…

Terre de caractère et berceau de champions… Du haut de leur imposante silhouette, les Dents du Midi ont vu naître de grands noms du ski comme Didier Défago – médaillé d’or en descente aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010, le ski-alpiniste Yannick Ecoeur, notamment vainqueur de la Patrouille des Glaciers en 2010 ou encore Camillia Berra ayant représenté la Suisse lors des épreuves de ski slopestyle aux JO de Sotchi. La relève est assurée avec une nouvelle génération de talent qui va continuer de faire parler des Portes du Soleil à l’international… Affaire à suivre ! 

Les irréductibles Gaulois des Gets… Le téléski de la Turche a fêté ses 75 ans d’existence… Et d’indépendance ! En effet, bien que sur le domaine des Gets-Morzine géré majoritairement par la Sagets, la maintenance, l’entretien et le fonctionnement du téléski sont assurés par la famille Combépine depuis son installation en 1946. C’est aujourd’hui, Christelle, la petite-fille de Georges le fondateur du téléski, qui assure chaque hiver la continuité de cette institution familiale haut-savoyarde. 

Une chapelle à Torgon aussi ! Tout près de l’auberge de La Bourri, se trouve un petit édifice qui pourrait passer inaperçu… C’est pourtant une chapelle qui a vu du beau monde ! En effet, la Chapelle de Recon qui est sortie de terre il y a plus de 250 ans pour aider les voyageurs et les fidèles à surmonter les épreuves de la vie en montagne, a été un lieu de recueillement pour l’Abbé Pierre le 2 septembre 2003. La visite du fondateur de la communauté d’Emmaüs a motivé les fidèles à rénover la chapelle. Depuis, une messe annuelle y est donnée chaque mois de juillet.

Rendons à César ce qui est à César… Le « Mur suisse » se trouve… en Suisse ! Cela peut paraître évident, mais il lui arrive d’être affublé, à tort, de la nationalité française. Il n’en est pas moins vrai que le « Pas de Chavanette » au sommet de la piste, marque la frontière entre les deux pays des Portes du Soleil. Non damée pour des raisons de sécurité, notamment sa déclivité de plus de 70%, cette piste est connue pour être l’une des plus difficiles au monde et est réservée aux experts qui n’ont pas froid aux yeux… Adrénaline helvète garantie !

Des téléskis aux noms d’oiseau… Les premières remontées qui permettaient de skier entre France et Suisse n’ont pas attendu la création des Portes du Soleil ! En effet, à partir de 1956, soit neuf ans avant la concrétisation du projet de domaine skiable, les téléskis du Coq et du Corbeau au départ de Châtel permettaient déjà de passer la frontière à skis. D’ailleurs, la station de départ du téléski du Coq était en France alors que son arrivée se situait sur Suisse. Si cette remontée avait existé quinze ans plus tôt, les douaniers s’y seraient à coup sûr postés ! 

Quand un col suisse donne son nom à tout un domaine… Le projet de créer le premier domaine skiable transfrontalier germe dans l’esprit de Jean Vuarnet, en charge à l’époque de la création de la station d’Avoriaz. En 1964, une première maquette de la « Haute Route des Familles » est présentée à l’Exposition Nationale Suisse à Lausanne. L’année suivante c’est le Val-d’Illien Gustave Trombert qui propose un nom jugé plus médiatique « Portes du Soleil » emprunté au col de la station des Crosets, et qui sera finalement adopté.